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Centre-Val de Loire  La Scael « a la capacité de faire face à la crise »

Philippe Voyet, président, et Cédric Burg, directeur général, ont présenté le plan d'actions de la Scael pour 2020. © A. RICHARD Philippe Voyet, président, et Cédric Burg, directeur général, ont présenté le plan d'actions de la Scael pour 2020. © A. RICHARD

Lors de son assemblée générale, le 30 novembre, la coopérative d'Eure-et-Loir a fêté ses 130 ans tout en modestie et a dévoilé son plan stratégique pour 2020.

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Pas d'esbroufe, pas de poudre aux yeux. La Scael a fêté ses 130 ans dans la simplicité. Elle sait que 2016 est une année difficile et veut accompagner ses adhérents en leur montrant le cap pour l'avenir.Pourtant, le groupe eurélien aurait des raisons de s'enorgueillir. Depuis trois ans, tous les voyants sont au vert. Avec 3,5 millions de tonnes de céréales commercialisées, le chiffre d'affaires 2015-2016 du groupe est en augmentation, à 842 millions d'euros, et le résultat d'exploitation a doublé en trois ans, de 2,2 à 4,2 millions d'euros. La capacité d'autofinancement a augmenté de 45 %, et la trésorerie a été renforcée de 15 millions d'euros.Ces chiffres sont le reflet du bon développement des activités du groupe. Pour la campagne 2015-2016, la coopérative a collecté 780 000 tonnes auprès de 1 800 agriculteurs et a redistribué un bonus de 4,90 euros par tonne. Lecureur semences a gagné 25 % de productivité en trois ans. Les sociétés d'export, Lecureur et Silo de Bonnières, ont développé des partenariats à l'international. Jardin-Loisirs 28 affiche un chiffre d'affaires en hausse de 6 % pour la deuxième année consécutive, alors que le marché national est largement en baisse, et le pôle laboratoires suit la même trajectoire.«Un manque de synergie en Eure-et-Loir »Cédric Burg, directeur depuis trois ans, à l'initiative de cette dynamique, reste humble. « Cela signifie que l'on a la capacité de faire face à la crise de 2016. Mais notre modèle doit évoluer et nous avons de nombreux chantiers à mener pour faire face à l'avenir. »Premier chantier : la baisse des coûts d'intermédiation. L'objectif est de les diminuer de 2 euros par tonne en 2018. Entamé l'année dernière, le travail porte déjà ses fruits avec une baisse de 0,75 euros par tonne. Mais, Philippe Voyet, le président, regrette « les difficultés récurrentes à créer des synergies avec les autres acteurs du département » et rappelle être « favorable à une grande union des coopératives euréliennes ».L'export durement touchéDeuxième chantier : offrir de nouveaux débouchés aux adhérents. Des liens sont tissés avec des industriels européens, mais cette année, il n'y a aucune marchandise à vendre. Après une année record pour l'exportation, le disponible export chute de 70 %, passant de 1,2 million de tonnes de céréales dans le silo Lecureur à 300 000 tonnes prévues cette campagne. Les 17 salariés des silos portuaires sont en activité partielle. Il faudra attendre la prochaine campagne pour relancer ce chantier.En ordre de marche vers 2020Face à cette année catastrophique, et à l'évolution du monde agricole, la Scael a annoncé un plan d'actions pour 2020, autour de quatre piliers : une entreprise plus proche, plus performante, plus innovante et plus humaine. Cédric Burg explique l'état d'esprit de cette stratégie.« L'idée “Des champs ouverts sur le monde” résume bien notre situation : nous avons un territoire, des racines. Sans les renier, il nous faut comprendre ce qui se passe autour de nous et en être acteur pour valoriser notre production et notre territoire. » Les nouveaux débouchés, l'efficience des outils, le numérique, et surtout le savoir-faire des hommes et des femmes seront développés durant les quatre prochaines années.

Aude Richard

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